Pêcher la carpe en région Rhône-Alpes
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La Tiger nuts: un bonbon pour les carpes.

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La Tiger nuts: un bonbon pour les carpes. Empty La Tiger nuts: un bonbon pour les carpes.

Message par Admin Sam 20 Oct - 19:26

Les graines sont de formidables atouts pour pêcher la carpe. Elles ont l’avantage d’être très économiques mais surtout très attractives. Nous allons donc nous attarder sur l’une d’entre elles : la noix tigrées.

Une graine vieille de 3000 ans !
La tiger nut est un tubercule de Souchet (plante vivace) découvert en Egypte. Les Arabes l’introduisent par la suite en Espagne et au Portugal, où elle est désormais présente massivement et est utilisée comme nourriture dans l’élevage des porcs. Mais il existe de nombreux autres usages, notamment pour la pêche de la carpe.

Un brin de chimie…
La préparation des « tigers » nécessite un apport supplémentaire en sucre, introduit sous forme de saccharose dès la phase de trempage, malgré une présence naturelle dans les graines sous forme de glucide, à hauteur de 18%. Ce complément va permettre d’augmenter l’attractivité de l’esche. Progressivement, cet ajout dilué dans l’eau claire va se transformer en alcool (phénomène de fermentation alcoolique) grâce à l'action des micro-organismes tels que les champignons microscopiques (levures). Cette dégradation enzymatique crée dans un premier temps de l’éthanol et du gaz carbonique (ce qui explique la surpression dans le seau).
Dans un second temps, l’éthanol se dégrade en acide acétique (grâce à des bactéries spécifiques), en présence d’oxygène. Cette réaction explique l’odeur vinaigrée que l’on retrouve à l’ouverture du récipient hermétique.
Cela dit et au vue des résultats des uns et des autres, il ne semble pas que cela gène plus que ça les carpes… A titre d’exemple, j’ai gardé un seau de noix environ un semestre et le poisson a mordu !
Parallèlement à ça, des micro-organismes (champignons) présents dans l'air (ce qui n’est pas systématique et qui dépend de la saison) se déposent dans le seau. Ils profitent du nutriment de base, le sucre, pour proliférer en formant une couche (blanche ou verte) à la surface du seau.

Préparer les tigers nuts
1/ Effectuer un trempage minimale obligatoire de 48 heures dans 3 litres d’eau claire bouillante et 250 grammes de sucre en poudre par kilo de graines sèches. Cette même eau servira ensuite à la cuisson.
2 / Cuire les graines pendant au moins 25 minutes après ébullition. Diminuer ce temps reviendrait à ne pas les cuire, et l’augmenter n’aurait aucun effet bénéfique supplémentaire : elles resteront aussi dures !
3/ Laisser reposer 3 à 4 jours dans un seau fermé par un couvercle, à température ambiante (20-25°C).
Voilà, c’est prêt ! Vos graines trempent dans un jus sirupeux hautement sucré et attractif (à multiples usages…). Vous pouvez désormais les conserver plus ou moins six mois.

A chaque problème une solution
1/ Si vous n’avez pas de liquide épais après 4 jours de repos, versez une goutte de lait : les bactéries lactiques accélèrent le processus de fermentation à température ambiante.
2/ Une couche blanchâtre, qui recouvre la surface de votre seau, confirme la forte présence des levures. L’ouverture plus fréquente du seau s’impose, avec un éventuel nettoyage de la surface.

La conservation
Les levures ont besoin d'oxygène pour se multiplier. Ce gaz est toujours présent dans un seau car celui-ci n’est jamais totalement étanche, et son ouverture entraîne automatiquement un apport d’O2.
La fermentation alcoolique ne peut se produire que sous certaines conditions de température :
- A une température inférieure à 10°C, le processus est ralenti, voire incomplet.
- A une température supérieure à 30°C, les levures meurent. Le milieu devient inapte à leur survie. Inutile donc d’exposer le tout au soleil !
Il faut conserver vos graines dans un milieu tempéré (20 à 25°C), en prenant soin d’ouvrir régulièrement le seau pour libérer le dioxyde de carbone (CO2) qui se forme et permettre aux levures de travailler dans les meilleures conditions.

L’amorçage
Très peu nutritif mais hautement attractif, le coup est très vite nettoyé par Dame Carpe.
Une fois rassasiée, elle la digère instantanément, libérant dans ses excréments des petits tas de graines broyées naturellement à divers endroits du plan d’eau.
C’est pour cela que je n’hésite pas à déverser dès le commencement de la session, huit à dix poignées par canne, en effectuant des rappels deux fois moins importants, toutes les trois heures, dans le but de créer très vite une concurrence alimentaire entre les cyprinidés.

La présentation
Les noix tigrées (la gordeta et l’ilargueta) sont de taille relativement petites et de forme différente (ronde pour la première, plus allongée pour la seconde).
Vous pouvez escher jusqu’à 4 grains par cheveu, ce qui limite considérablement les « tirettes » malvenues des nuisibles.
3 techniques sont possibles :
- le montage posé ;
- le montage décollé (seul le cheveu est décollé légèrement du fond) ;
- le montage flottant.
Cette dernière présentation agit de 3 manières différentes :
- action visuelle (couleur claire) ;
- action olfactive (goût sucré soutenu) ;
- action par le mouvement (l’esche devient un leurre).
Je l’utilise de temps en temps en single hook bait, lorsque les poissons se montrent méfiants face à l’amorçage. Cette présentation m’a rapportée quelques beaux poissons vierges, dans beaucoup de plans d’eau.

Noix tigrées, oui ?! Mais quand ?
Au printemps, les carpes sortent de leur léthargie. Elles ont besoin de se refaire une santé rapidement à l’approche de la période de reproduction. Le sucre les rendra très vite euphoriques.
L’été, les nuisibles font un retour en force ; il devient alors difficile de garder intact nos bouillettes. De plus, les fortes chaleurs rendent souvent inintéressantes les « billes » trop riches. La noix tigrées est à utiliser sans hésitation.
En automne, les carpes préparent la période hivernale. Elles dévorent tout sur leur passage. Comment résister à ces « aimants » naturels ?
En hiver, les quelques belles journées ensoleillées peuvent motiver certains d’entre nous. En cette saison, seul un appât peu nutritif et sucré peut vous sortir du capot.

Petite anecdote
Nous sommes le 10 octobre, j’écris cet article sur les berges d’un fleuve proche de chez moi.
L’eau avoisine les 16°C malgré les baisses de température.
Depuis hier je pêche avec trois cannes : deux sont eschées à la bouillette et la dernière a quatre tiger sur le cheveu.
Après quelques heures, le premier départ est enregistré sur une de mes bouillettes « maison ». Les sept autres seront pour ma canne à la graine.
Bien sûr ce test ne s’avère pas aussi positif pour toutes les sessions, n’empêche que pour de nombreuses sorties, elle s’est avérée payante.

Conclusion
J’utilise les tiger n’importe où, n’importe quand, mais pas n’importe comment !
En faisant le bilan, cette graine ne m’a jamais déçue. Elle m’a permit de leurrer beaucoup de poissons vierges et/ou difficiles. Certes elle n’est pas aussi sélective que la bouillette : le carpiste à la recherche de « specimen hunter » pourrait être déçu, même si de temps en temps certains mammouth se laissent tenter.

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